{Dossier Bulletin 118} Présentation et synthèse du Campus urbain : "Réinventer le logement" à Guise le 5 mars 2025
- Christine Auclair
- Jun 8
- 12 min read
Par le bureau AdP - Villes en Développement
Présentation de l’événement Campus Urbain « Réinventer le logement »
Le 5 mars 2025, s’est tenu au Familistère de Guise un événement d’exception pour l'AdP : le Campus Urbain « Réinventer le logement », organisé avec le Syndicat mixte du Familistère, et l’OCDE. Environ 80 participants – professionnels de l’urbanisme et du logement, chercheurs, étudiants, architectes, élus, représentants de collectivités, d’institutions internationales et de la société civile – ont convergé vers ce lieu historique pour réfléchir ensemble à l’habitat de demain.
Le choix du Familistère de Guise ne doit rien au hasard. Construit au XIXe siècle par l’industriel visionnaire Jean-Baptiste André Godin, le Familistère fut bien plus qu’un ensemble de logements ouvriers. Véritable « palais social », il préfigurait une forme d’habitat collectif intégré où se mêlaient logements, équipements collectifs, espaces de culture, d’éducation et de loisirs, dans une logique de solidarité, de proximité et de dignité. Un modèle d’avant-garde, inspiré des idéaux fouriéristes, qui continue de nourrir les réflexions actuelles sur le logement durable et inclusif. Ce modèle répond mieux à de nombreux égards, que la plupart des solutions actuelles de la production de l'habitat, aux attentes des objectifs du développement (ODD), en particulier à l'ODD 11.
Le campus s’est inscrit dans cette dynamique en proposant une journée immersive, articulée autour de quatre axes :
l’exploration du Familistère en tant que modèle d’habitat, répondant déjà au XIXe siècle aux exigences actuelles en termes de développement, dont celles des ODD telles que définies en 2015 ;
les innovations architecturales et sociales actuelles pour l’habiter du futur ;
les convergences et divergences dans les approches de l’habitat collectif à travers le monde ;
la co-construction d’une vision pour un habitat durable et collaboratif.

Une journée structurée et riche d’échanges
La journée a débuté à Paris par un départ en car des équipes de l’OCDE, rejoints à Guise par les représentants d’AdP, de l'Institut d'études du développement [international] de la Sorbonne (IEDES), de Sciences Po Rennes, d’Aire Nouvelle-EQUANS, et d’autres partenaires venus de France et d’ailleurs (ha ! même d’Amérique !). À leur arrivée, les participants ont été accueillis dans le foyer du théâtre du Familistère autour d’un café d’accueil.
La session d’ouverture, dans le cadre solennel du théâtre, a posé les bases de la réflexion. Bruno Airaud, coordinateur général du Familistère, a rappelé la portée historique du site, et le fait qu'il constitue un espace vivant d’expérimentation et de réflexion sur le logement et l'économie solidaire.
Christine Auclair a présenté les objectifs du campus dans un contexte de crise systémique et multidimensionnelle - sociétale, politique, environnementale - appelant à repenser collectivement les formes d’habitat. En effet, l’étalement urbain rend les villes plus énergivores, fragmente les espaces naturels, accroît la dépendance à la voiture, alourdit les coûts publics et renforce les inégalités sociales. Il affaiblit aussi la cohésion urbaine et la résilience face aux crises. Ainsi, de nombreux enseignement sont à tirer de l’expérience du Familistère pour repenser la proximité et la gestion de quartiers. Nous y ajouterons les expériences des Suds explorées en particulier par AdP Villes en Développement lors de ce Campus.
Aziza Akhmouch, cheffe de la Division Villes à l’OCDE, a souligné combien l’innovation dans le logement est un levier clé pour des villes plus équitables et durables. Le Familistère est d’ailleurs pour elle une innovation qui un siècle après fait encore écho à la demande de vivre ensemble. Elle fait également écho aux activités de l’OCDE. En effet, le logement est une devenu un dossier brulant pour les pays de l’OCDE. Le logement articule de nombreux enjeux. Il doit devenir un pilier de la résilience environnementale et un levier du développement économique, notamment par l’absorption sociale du coût qu’il représente — jusqu’à 40 % du budget des ménages. Ainsi, la quarantaine de collègues présents à ce Campus, qui conseillent les gouvernements par la production de données à destination des politiques publiques sont intéressés par ces retours d’expérience.
Ludovic Mouly, directeur général d’Aire Nouvelle, spécialisé dans l’aménagement urbain bas carbone, a ajouté que la production de la ville est aussi l’affaire d’acteurs privés qui cherchent à s’ouvrir et à partager avec l’ensemble des acteurs de la ville. Ce dialogue multi-acteurs constitue une réponse aux crises et à la nécessité de repenser les modes de faire la ville.
Une visite guidée approfondie, menée par Frédéric Panni, conservateur du site du Familistère, a permis aux participants de découvrir les bâtiments emblématiques du lieu et les nombreux dispositifs patrimoniaux et muséographiques qui retracent l’histoire des utopies sociales, des cités ouvrières aux « machines à habiter » modernes.

Après un déjeuner raffiné, uniquement et entièrement en provenance du terroir local et sans emballage ni déchet non productif, préparé par « Le Jardin d’Hélène » dans la salle historique de la Buanderie-Piscine, l’après-midi a été consacré à trois sessions de réflexions thématiques, alternant interventions d’experts et échanges avec le public.
L’après-midi a débuté par une intervention très attendue de Carlos Moreno, professeur à la Sorbonne Business School, titulaire de la Chaire « Entrepreneuriat Territoire Innovation (ETI) », reconnu internationalement pour le concept de la ville du quart d’heure. Il a mis en évidence le lien structurel entre logement, mobilité, services de proximité et qualité de vie urbaine. Pour Carlos, relire l’expérience du Familistère comme « solution sociale » mène à réfléchir à la place du logement collectif et social dans notre société contemporaine. En France, 56 % des logements sont des maisons individuelles, tandis que le parc social ne représente que 14 % du total. Par ailleurs, près de 80 % des dépenses des ménages sont consacrées au logement, aux transports et aux services de base, ne laissant qu’une part réduite pour d'autres besoins essentiels. La mutualisation des coûts des services de base, et la diminution des coûts de transport qu’offrent le logement collectif et la ville du quart d’heure augmentent de fait le “reste à vivre”. Ce modèle invite ainsi à dépasser l’utopie sociale du Familistère pour envisager une nouvelle unité territoriale fondée sur l’harmonie sociale et l’accès équitable aux ressources urbaines.
Cette réflexion a permis d’ouvrir les échanges sur les conditions d’un urbanisme plus humain et durable, où le logement devient un levier central de transformation écologique, sociale et économique.

Trois sessions thématiques pour éclairer l’habitat de demain
La première session a exploré les innovations architecturales et sociales en matière d’habitat. Modérée par Xavier Crépin, professeur associé à Sciences Po Rennes (Master Ingénierie des Services Urbains en Réseaux : Villes en Devenir ) et membre fondateur de AdP Villes en Développement, avec pour intervenants: Jean-Jacques Hubert, Architecte et cofondateur de h2o architectes; Delphine Deleneuville, ingénieure d’opérations chez CDC Habitat, et Prudence Adjanohoun, Secrétaire général du Réseau Habitat et Francophonie (RHF) et chargé de mission international à l’Union sociale pour l’habitat (USH). Ils ont partagé des expériences concrètes de rénovation, de construction et d’insertion dans le logement social.
Delphine Deleneuville a décrit les activités de CDC Habitat, opérateur public-privé, qui propose des parcours résidentiels allant des logement sociaux aux logements privés, avec des solutions sur mesures pour ses habitants. Son maillage territorial lui permet d’intervenir dans une diversité de cas et à différentes échelles allant d’une intervention au village des jeux olympiques, jusqu’à la rénovation énergétique de son bâti. Par ailleurs, CDC Habitat est lauréat de l’Appel à Manifestation d’Intérêt pour la réhabilitation de l’aile droite du Familistère, portant sur 77 logements. Cette intervention a conduit à un débat sur l'enjeu de passer du logement collectif à un espace privatisé, tout en favorisant le vivre ensemble.
Jean-Jacques Hubert a présenté deux projets en maîtrise d’œuvre de réhabilitation en milieu urbain dense passant de bâti public en bâti mixte avec des bureaux et du logement collectif. Le premier projet de la caserne de Reuilly visant une transformation d'une ancienne caserne de l’État vendue à la ville et vouée à la démolition. L’enjeu a été de travailler sur la qualité du bâti pour atténuer l’aspect esthétique original de la caserne, et travailler l’espace central. Un total de 40 000 m² étant à créer, une équipe projet a été constituée avec 6 architectes, qui ont organisé une série d'ateliers pour la conception. Enfin, le projet de l’îlot Saint-Jean portant sur un bâtiment du XVIIIème et du XXème siècles. L’îlot contenait au départ 254 logements sociaux auxquels ont été ajoutés 83 logements, sur des plans différents.
Prudence Adjanohoun a présenté les politiques publiques en matière de logement du point de vue des fédérations de bailleurs sociaux. Il a rappelé que les évolutions démographiques et sociales actuelles impliquent la construction de 450 000 nouveaux logements par an. La France compte aujourd’hui près de 5 millions de logements sociaux, ce qui en fait le premier pays européen en volume. Le logement social devient également un enjeu européen, comme en témoigne la désignation, pour la première fois, d’un commissaire européen dédié à cette question.
Le débat a mis en lumière l’importance d’impliquer les usagers dès la phase de conception des projets, et la nécessité de dépasser les approches strictement technico-financières pour favoriser des réponses plus humaines, inclusives et durables.
La deuxième session a porté sur les convergences et divergences des modèles d’habitat collectif et participatif à l’échelle internationale. Modéré par Aziza Akhmouch, Directrice de la Division des villes, des politiques urbaines et du développement durable au sein du Centre pour l'entrepreneuriat, les PME, les régions et les villes de l'OCDE, et Nikolay Kolev, Consultant à l'OCDE, avec pour intervenants : Christophe Bartholeyns, Coordinateur du programme européen NEB-LAB Eco²-Schools et Patricia Auroy, Associée de la SCIC Alliance Sens & Économie et co-initiatrice de Microville 112. Ils ont illustré comment les démarches participatives, l’économie sociale et les écosystèmes locaux transforment la manière d’habiter.
Christophe Bartholeyns a présenté le projet Net-Lab, qui vise la transformation d’une ancienne base militaire en une micro-ville. Cette reconversion repose sur une alliance étroite entre les acteurs territoriaux et les entreprises industrielles, afin de faire émerger une vision holistique du développement local. Cinq grands axes ont été identifiés, donnant lieu à des échanges collectifs qui ont progressivement permis de faire émerger les fonctions nécessaires au lieu. Celles-ci ont ensuite été traduites en actions concrètes à travers des ateliers de co-design. Cette démarche a déjà abouti à plusieurs réalisations tangibles : la construction d’une école, l’installation d’une chaufferie extérieure, et la mise en œuvre de projets collaboratifs en matière de logement.
Le projet met en lumière une dynamique nouvelle d’autonomisation des politiques publiques de fabrication de la ville, dans laquelle les entreprises deviennent elles-mêmes actrices de la production urbaine, aux côtés des collectivités locales. Cela soulève toutefois la question de la gouvernance fragmentée. Par ailleurs, loin de constituer un modèle unique, l’habitat collectif se décline en une diversité de formes, adaptées aux cultures et aux contextes territoriaux.
La dernière session a ouvert la réflexion sur les liens entre l'habitat, l'urbanisme collaboratif et la résilience dans les Suds. Modérée par Christine Auclair, Présidente de AdP - Villes en Développement, avec pour intervenants: Luc Gnacadja, Président de GPS-Dev, ancien ministre de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme du Bénin et ancien secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD); Anne Burlat, architecte urbaniste, consultante spécialisée dans les questions territoriales et urbaines, avec une expertise en accompagnement de projets en contextes habités et en gestion de crises; et Pierre Arnold, Ingénieur en génie civil et urbaniste, actuellement chargé de projets chez urbaMonde-France.
Ils ont mis en évidence l'importance des approches transversales pour renforcer la résilience de l'habitat et de l'urbanisme dans les Suds. Le logement n’est pas un objet isolé, mais une composante d’un projet urbain intégrant services, mobilités, gouvernance, écologie et mémoire.
Luc Gnacadja a présenté les défis actuels de l’urbanisation en Afrique, où la population urbaine devrait doubler d’ici 2050[1]. Aujourd’hui, la fabrique urbaine est en grande partie informelle, tandis que les autorités publiques peinent à faire face aux risques que posent une croissance urbaine rapide, une population majoritairement jeune, et un habitat largement non planifié. Il devient donc impératif d’investir massivement dans ces zones pour les doter en équipements et en services essentiels. Pourtant, les quartiers informels attirent peu d’investissements, faute d’une reconnaissance de leur valeur et de leur rôle dans la dynamique urbaine. Cela est d’autant plus paradoxal que l’économie informelle représente plus de 80 % de l’activité économique urbaine sur le continent. Il est essentiel de dépasser l’opposition entre ville formelle et ville informelle, de promouvoir une densification inclusive, et de renforcer la coopération entre décideurs politiques et gestionnaires urbains.

Anne Burlat a présenté quelques projets illustrant les défis et les leviers d’action pour intervenir dans les situations d’habitat informel, notamment dans les bidonvilles[2]. Elle a souligné l’importance d’agir à différentes échelles : les besoins des habitants, le logement ou le bâti, le quartier et la forme urbaine, et enfin le portage politique. Au Népal, à la suite du séisme, un vaste effort de reconstruction a été lancé avec un afflux massif de financements pour développer des habitats parasismiques. Cependant, le gouvernement a privilégié une approche centrée sur la seule rénovation du bâti, sans réelle prise en compte des besoins et attentes des habitants. Cette réponse technique, déconnectée des usages, a conduit à la construction de quartiers restés inoccupés en 2023. À Mayotte, plusieurs bidonvilles subsistent malgré diverses politiques de logement mises en œuvre. Leur persistance montre les limites de ces politiques dans ce territoire ultramarin. L’État français a lancé un appel d’offres pour la construction de logements, selon une logique de maîtrise d’ouvrage classique, mais cela n’a permis de livrer que quelques dizaines de logements, alors que les besoins sont estimés à 2 000. Ces exemples soulignent l’importance de prendre en compte les réalités locales et les dynamiques sociales pour concevoir des politiques d’habitat adaptées et efficaces.
Pierre Arnold a présenté la création d’une plateforme dédiée aux projets d’habitat participatif portés par les habitants eux-mêmes[3]. Cette plateforme recense de nombreux exemples à travers le monde, témoignant d’un véritable mouvement international. Elle est soutenue par les World Habitat Awards, organisés en partenariat avec ONU-Habitat. Parmi les projets illustratifs, figure celui de Porto Rico, où un groupe d’habitants a réalisé un aménagement en remblayant un cours d’eau. Aujourd’hui, environ 20 000 personnes y sont installées. Au Sénégal, des groupes de femmes se sont constituées en associations de tontine pour créer une capacité financière collective. Elles ont ainsi pu concevoir et construire leur propre quartier, répondant à leurs besoins spécifiques et à leur volonté de vivre en communauté. Ces initiatives démontrent la capacité des habitants à devenir acteurs de leur cadre de vie, en mobilisant des formes collectives d’entraide et de gouvernance. Elles font écho à l’esprit du Familistère de Guise, où l’habitat était déjà pensé comme un levier d’émancipation collective et de transformation sociale.
En conclusion, les modérateurs des sessions ont partagé les points saillants de la journée : l’appel à une pensée renouvelée du logement comme vecteur de justice sociale, de vivre-ensemble, d’expérimentation citoyenne. Le Familistère, par sa force d’inspiration, invite à « habiter autrement » : en s’appuyant sur les ressources locales, en recréant des solidarités, en articulant mémoire et modernité.
Synthèse
Le logement est au cœur des tensions contemporaines : crise de l’accessibilité, dégradation du parc existant, étalement urbain, solitude des habitants, précarité énergétique… Face à ces défis, le Campus Urbain organisé le 5 mars 2025 au Familistère de Guise a constitué un moment fort de réflexion collective, réunissant plus de 80 participants issus de la recherche, des collectivités, de l’urbanisme, de l’architecture, des ONG et des institutions internationales.
Le lieu lui-même est porteur de sens. Le Familistère de Guise, imaginé et bâti par Jean-Baptiste André Godin au XIXe siècle, n’était pas qu’une utopie : c’était une réalisation concrète et audacieuse d’un habitat collectif fondé sur la dignité, la proximité et le partage. En revisitant ce modèle historique, les organisateurs – le Syndicat Mixte du Familistère, AdP-Villes en Développement et l’OCDE – ont voulu interroger les formes d’habitat d’aujourd’hui et de demain à l’aune de cette expérience.
Parmi les grandes idées fortes partagées durant cette journée, l’intervention de Carlos Moreno a marqué les esprits. Il a souligné que la transformation du logement doit s’inscrire dans une vision plus large de la ville polycentrique et des services de proximité, selon le principe de la ville du quart d’heure. Ce modèle repose sur une relocalisation des fonctions urbaines pour réduire les distances, favoriser les mobilités actives et recréer du lien social. Le logement, dans cette perspective, devient le point d’ancrage d’une ville résiliente et inclusive, et non plus un simple objet de politique sectorielle.
L’intervention de Luc Gnacadja a introduit un regard décisif venu des Suds, en insistant sur la centralité de l’habitat informel dans les dynamiques urbaines actuelles, notamment en Afrique. Face à une urbanisation rapide, à une population majoritairement jeune et à des capacités publiques limitées, il a rappelé que l’informalité n’est pas une anomalie à corriger, mais une réalité structurante de la fabrique urbaine. Il a plaidé pour une reconnaissance de l’économie informelle, qui représente plus de 80 % de l’activité dans de nombreuses villes africaines, et pour un changement de paradigme : densifier de manière inclusive, investir dans les quartiers informels, et dépasser l’opposition entre ville formelle et informelle. Ce point de vue a élargi le débat au-delà du contexte européen, en invitant à une lecture plus globale, solidaire et réaliste des enjeux contemporains de l’habitat.
Les échanges ont mis en évidence plusieurs tendances convergentes :
Le besoin de repenser le logement comme espace de vie sociale, avec un impact écologique.
La montée en puissance des démarches participatives, où les habitants deviennent acteurs de leur habitat.
La nécessité d’intégrer logement, services, nature et mobilité dans des projets de proximité à échelle humaine.
L’importance de s’inspirer des utopies concrètes du passé pour inventer des solutions adaptées aux enjeux du XXIe siècle.
Le rôle du design, de l’architecture et de la fabrique urbaine est apparu essentiel, tout comme la transversalité entre les disciplines, les acteurs, les échelles.
Le Familistère, loin d’être un musée figé, est devenu une plateforme de dialogues et d’expérimentations. Dans un contexte global d’incertitudes, cette journée a incarné une forme de lucidité optimiste : celle qui s’autorise à rêver tout en agissant, en ancrant l’innovation dans la mémoire et les territoires.
À l’heure où les politiques publiques de logement cherchent un second souffle, cette initiative souligne combien les lieux inspirants peuvent nourrir des réflexions collectives ambitieuses.
L’AdP, à travers sa mission de mise en réseau des professionnels de la ville, réaffirme ici sa vocation : faire circuler les idées, les pratiques, les expériences, pour que les villes et leurs habitants trouvent ensemble les chemins d’un avenir plus juste et plus durable.
[1] Voir la présentation complète et l'article de Luc Gnacadja sur le thème: Et si le vrai défi du logement en Afrique n’était pas le financement ? (Bulletin Villes en Développement #118)
[2] Voir la présentation complète d'Anne Burlat
[3] Voir la présentation complète et l'article de Pierre Arnold sur le thème: La ville par et pour les habitant·es. Gestion foncière, autoconstruction, financement solidaire (Bulletin Villes en Développement #118)
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